Dix mille ans de présence humaine en Corse laissent des traces particulièrement émouvantes de nos très lointains ancêtres.
À en croire certains textes antiques, les antiques habitants de l'île étaient issus du "Peuple de la Mer" lorsque, définitivement, ils s'implantèrent dans l'île ; de quels rivages ou horizons venaient-ils ?
Nul ne le sait...
À en croire certains textes antiques, les antiques habitants de l'île étaient issus du "Peuple de la Mer" lorsque, définitivement, ils s'implantèrent dans l'île ; de quels rivages ou horizons venaient-ils ?
Nul ne le sait...
Dès la préhistoire
N'oublions pas que toute la région, jusqu'en bord de mer en direction du Sud, vers Propriano - Pruprià - abrite, outre certains sites fortifiés mégalithiques, de très nombreux dolmens et menhirs érigés huit millénaires avant Jésus-Christ ! (Calanchi-Sapar'Alta, Filitosa, Cucuruzzu.
Les tout premiers ont occupé ces tafoni (cavités creusées dans la roche par l'eau et le vent), en chassant et pêchant, puis se sont transformés en éleveurs et en constructeurs de tours fortifiées (civilisation dite "torréenne").
Les tout premiers ont occupé ces tafoni (cavités creusées dans la roche par l'eau et le vent), en chassant et pêchant, puis se sont transformés en éleveurs et en constructeurs de tours fortifiées (civilisation dite "torréenne").
Les grandes dates
Nous ne pouvons ici, en si peu de place, retracer toute l'histoire de notre île et de son peuple ; en voici, toutefois, quelques dates parmi les plus significatives : 561 avant notre ère : les Grecs, qui surnomment la Corse "Kallisté" ("la très belle"), fondent Alalia (auj. Aleria, en plaine orientale). Ils en sont successivement chassés par les Etrusques, les Carthaginois, les Romains et par Byzance avant, qu'au IXe siècle, le pape ne confie l'avenir de l'île à Pise ; La "République Sérénissime de Gênes" lui succède au XIIIe siècle et, pour cinq longs siècles, va occuper notre terre (édification des villes du littoral et d'une centaine de tours de guet aux quatre points cardinaux) ; Dès le début du XVIIIe siècle et pendant quarante années, les Corses vont inlassablement se battre contre l'occupant. L'indépendance, si légitimement attendue, est enfin acquise en 1755. Pasquale de Paoli ("U Babbu di a Patria", le "Père de la Patrie") implante son gouvernement à Corte (Corti), soulève l'admiration des philosophes du Siècle des Lumières, crée l'université de Corse, donne - le premier ! - le droit de vote aux femmes, fait établir la Constitution du peuple corse qui va largement influencer celle des Etats-Unis d'Amérique, instaure une justice sévère mais juste tout en encourageant l'agriculture et l'industrie, fait battre monnaie ; 1768 : ses soldats remportent la bataille de Borgo (Borgu, au Sud de Bastia) contre les troupes françaises ; 8 mai 1769 : bataille de Ponte-Novu (Nord de Corte) : 8.000 Corses ne peuvent empêcher 40.000 militaires français, lourdement armés, de s'imposer. L'indépendance n'aura duré que 14 ans ! Bien plus tard, la Première Guerre mondiale va rendre exsangue notre île. L'écrasante majorité de sa population masculine y perd la vie ; son héroïsme permettra à la Corse d'avoir l'insigne honneur de recevoir une des six bornes au monde dite de la "Terre Sacrée" (route des îles Sanguinaires à Ajaccio) ; La Seconde Guerre mondiale voit les Corses sur tous les fronts. Ici, 12.000 soldats allemands - aidés des 80.000 Italiens qui, à l'époque, leur sont alliés - occupent sans pitié, comme partout ailleurs, le terrain. C'était sans compter sur la Résistance insulaire qui, avec l'aide des prestigieuses troupes coloniales, se débarrasse de cette ignominie le 9 septembre 1943.
La Corse est ainsi le premier département français à être libéré de la présence nazie.
Un autre point est également précieux à retenir : parce qu'ils sont courageusement cachés par la population dans les petits villages de l'intérieur, les Juifs vivant sur notre sol sont soustraits aux camps de la mort et, fort heureusement, aucun d'entre eux n'est ni dénoncé, ni déporté.
Une fois encore, grâce soit rendue à nos Anciens et à nos "Justes" !
La Corse est ainsi le premier département français à être libéré de la présence nazie.
Un autre point est également précieux à retenir : parce qu'ils sont courageusement cachés par la population dans les petits villages de l'intérieur, les Juifs vivant sur notre sol sont soustraits aux camps de la mort et, fort heureusement, aucun d'entre eux n'est ni dénoncé, ni déporté.
Une fois encore, grâce soit rendue à nos Anciens et à nos "Justes" !